HISTOIRE DE L'EXPLOITATION DE L'ARDOISE  >>> DEGEMER >>>HOME PAGE >>> ACCUEIL

 
Une industrie ancienne

Des carrières souterraines

1811. Des Ardennais en Bretagne

1850 déplacement vers l'intérieur

Plus près de nous

Carrières du Roz, Châteaulin : fendeurs devant leurs cabanes
                                                                                                               photo Dastum

Une industrie ancienne

Cinq ou six siècles avant nous nos ancêtres utilisèrent les qualités exceptionnelles de l'ardoise mentionnées plus haut.

Au XVe  et au XVIe siècle la cathédrale de Quimper fut couverte en ardoises de Laz et Saint-Goazec. L'église Saint-Maclou de Rouen fut en partie couverte avec de l'ardoise achetée à Châteaulin vers 1526. Les carrières de  Mur, également,  étaient réputées.

Au XVIIe siècle il y eut concurrence à Port-Louis entre l'ardoise d'Angers, celle de Redon et celle de Châteaulin.

Des carrières souterraines depuis 200 ans
 
Exploitation souterraine à Moisdon-la-Rivière (Bretagne) vers 1760 (Fougeroux de Bondaroy)

En ce qui concerne le XVIIe siècle, notre connaissance de l'exploitation de l'ardoise en Bretagne est plus précise. Fougeroux de Bondaroy, dans un  ouvrage consacré au ardoisières d'Angers, écrivit un court appendice sur celles de notre pays. Aux environs de l'année 1760, certains ardoisiers travaillaient sous terre au lieu de le faire dans des carrières à ciel ouvert, ceci un siècle avant les ouvriers d'Angers. Mais si l'on économisait les frais de découverture on ne creusait pas suffisamment pour atteindre la bonne ardoise.

1811. Des carriers des Ardennes en Bretagne

Les seigneurs de Quintin, alliés à la famille de Rohan (qui prit part à la tradition minière) firent venir 27 ardoisiers des Ardennes pour exploiter l'ardoise du côté de  Pleyben, à Lothey sans doute. Ils allèrent, ensuite, habiter à Spézet et à Saint-Hernin avec leurs familles.

Ils auraient appris à nos compatriotes «l'art de mieux tailler l'ardoise».

Ils étaient surnommés les Parisiens et maintenant encore on appelle «parisiennes» une sorte d'ardoise (de format  27 cm × 15 cm ou 24 cm × 15 cm).

1850. L'exploitation de l'ardoise se déplace vers l'intérieur

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle les ardoisières des environs de Châteaulin furent abandonnées au fur et à mesure que les gisements s'épuisaient. De nouvelles carrières s'ouvrirent à Pont-Coblant à Châteauneuf du Faou qui envoyaient leur production à Port-Launay par chalands sur l'Aulne canalisée.

À la suite du développement du réseau routier et de l'achèvement de la ligne de chemin de fer l'industrie émigra en Montagne Noire (région de Gourin) et à l'est du bassin de Châteaulin (région de Motreff-Carhaix). En 1904 il y avait 13 carrières à Gourin, Carhaix et Saint-Goazec utilisant un outillage moderne d'extraction.

Après la première guerre mondiale le prix de l'ardoise augmenta à la faveur de la reconstruction des régions dévastées et certains osèrent investir  des sommes importantes pour créer une grande industrie. Hélas ! Ils ne purent réaliser leur rêves à cause de la petite taille des gisements.

En 1935 l'exploitation de l'ardoise était installée en Centre Bretagne. Mentionnons tout de même les ardoisières des Monts d'Arrée, au rendement faible. À cette époque les ardoisière de Ploermel et celle de Rochefort-en-Terre avaient été fermées. Celle de Mur étaient noyées sous le lac de Guerlédan.

Plus près de nous : diminution du nombre d'ardoisières

En 1950, les carrières de Saint-Goazec furent fermées.

En 1979, il ne restait que les ardoisières de Saint-Hernin et de Mael-Carhaix.

En 1983, ces dernières furent fermées bien que la Bretagne ait acheté 50 000 tonnes d'ardoise venues pour 95 % de l'extérieur.

Mais avant de nous tourner vers l'avenir, j'aimerais vous donner un aperçu du travail en lui-même, un travail dur et dangereux dont ont vécu des milliers de gens,  mineurs au fond et fendeurs au jour.

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