LE TRAVAIL DU FENDEUR |
LE TRAVAIL
A L'ANCIENNE
- le partage de la pierre - le quernage - la fente - le rondissage ET MAINTENANT... |
Pendant longtemps on a cru qu'on ne pourrait pas moderniser ce métier. Des machines ont été inventées récemment qui ont augmenté le rendement de chaque ouvrier au prix d'une perte plus importante de matière. |
Comme la qualité de l'ardoise n'est jamais régulière même si elle vient du même banc dans la même veine on partage la pierre en la tirant au sort pour éviter les accords entre certains mineurs et fendeurs, ce qui ferait du tort aux autres.
L'ardoise est transportée devant la cabane du fendeur qui doit transformer des blocs entre 100 et 1 500 kg en minces feuillets (3 mm) de 32 cm de longueur sur 22 cm de largeur au plus.
Le repartonnage commence alors.
Une entaille en forme de V à la scie, un coup de masse pour y coincer le «bouc», un coup plus fort et voilà la pierre coupée net dans le sens du longrain. |
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Certaines ardoises peuvent être quernées aussi bien dans le sens du longrain que dans le travers. Pour les autres il faut «abattre» : on entaille à la scie d'un côté puis on donne des coups de masse en bois sur le côté opposé afin de provoquer une cassure nette. Le fendeur essaie d'obtenir des blocs de taille supérieure à la plus grande ardoise : les repartons. |
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Ils sont tout de suite mis à l'abri, dans la cabane, recouverts de déchets et arrosés régulièrement. L'ardoise devient inutilisable si elle sèche, on ne peut plus la fendre. |
Les défauts apparaissent lors du repartonnage : délits, chauve-fines, dendrites, "kailh"... Ils diminuent la quantité de pierre que l'on peut fendre.
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Les ardoises ont l'épaisseur voulue mais leur forme est irrégulière. Il faut les tailler avec une machine ressemblant à un massicot ayant un cadre gradué pour réaliser sans hésiter les formats du commerce. Il ne reste plus qu'à les ranger selon leur format en attendant la vente. |
Le repartonnage est effectué par des machines. La pierre est sciée par des disque diamantés.
Après la dernière guerre mondiale les fendeurs ont commencé à travailler à un établi. Ils pouvaient ainsi travailler debout et non pliés en deux. Maintenant les repartons sont fendus à l'aide d'un petit marteau pneumatique en plaques ayant l'épaisseur de 4 ardoises. Ces dernières sont introduites dans une machine qui donne un coup de ciseau juste sur le milieu du chant et qui sépare les ardoises avec des ventouses tirant sur les côtés.
Des machines automatiques ou semi-automatiques les taillent avec des disques. Ces méthodes modernes n'ont été employées
en Bretagne que quand les ardoisières de Moulin-Lande ont été
rouvertes à Mael-Carhaix. |