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LE TRAVAIL A L'ANCIENNE
- le partage de la pierre
- le quernage
- la fente
- le rondissage
ET MAINTENANT...

Pendant longtemps on a cru qu'on ne pourrait pas moderniser ce métier. Des  machines ont été inventées récemment qui ont augmenté le rendement de chaque ouvrier au prix d'une perte plus importante de matière.

LE TRAVAIL À L'ANCIENNE

Le partage de la pierre

Comme la qualité de l'ardoise n'est jamais régulière même si elle vient du même banc dans la même veine on partage la pierre en la tirant au sort pour éviter les accords entre certains mineurs et fendeurs, ce qui ferait du tort aux autres.

L'ardoise est transportée devant la cabane du fendeur qui doit transformer des blocs entre 100 et 1 500 kg en minces feuillets (3 mm) de 32 cm de longueur sur 22 cm de largeur au plus.

Le repartonnage commence alors.

Le quernage
 
 

Une entaille en forme de V à la scie, un coup de masse pour y coincer le «bouc», un coup plus fort et voilà la pierre coupée net dans le sens du longrain. 

boucage d'un bloc
 
François Ilias en train d'abattre, musée de l'ardoise de Trélazé (F), entaille à la scie,

Certaines ardoises peuvent être quernées aussi bien dans le sens du longrain que dans le travers. Pour les autres il faut «abattre» : on entaille à la scie d'un côté puis on  donne des coups de masse en bois sur le côté opposé afin de provoquer une cassure nette. 

Le fendeur essaie d'obtenir des blocs de taille supérieure à la plus grande ardoise : les repartons.

 
François Ilias en train d'abattre au musée de l'ardoise de Trélazé (F), coups de masse en bois sur le côté opposé à l'entaille
François Ilias en train d'abattre, musée de l'ardoise de Trélazé, cassure nette dans le travers

Ils sont tout de suite mis à l'abri, dans la cabane, recouverts de déchets et arrosés régulièrement. L'ardoise devient inutilisable si elle sèche, on ne peut plus la fendre.

Les défauts apparaissent lors du repartonnage : délits, chauve-fines, dendrites, "kailh"... Ils diminuent la quantité de pierre que l'on peut fendre.

La fente    
fendeur à Malansac, début du  XXe siècle
                        photo Dastum
 

Le fendeur maintient le reparton entre ses sabot et ses jambes guêtrées de chiffons jusqu'aux genoux pour les protéger. Il divise alors le reparton en 20 fendis,  à coups de maillet cerclé de fer sur un ciseau graissé. Il semble qu'il y ait eu une autre façon de procéder (voir page "culture").

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Le rondissage
 
taille de l'ardoise à Malansac au début du XXe siècle
                                                                         photo Dastum

Les ardoises ont l'épaisseur voulue mais leur forme est irrégulière. Il faut les  tailler avec une machine ressemblant à un massicot ayant un cadre gradué pour réaliser sans hésiter les formats du commerce.

Il ne reste plus qu'à les ranger selon leur format en attendant la vente.

ET MAINTENANT...

Le repartonnage est effectué par des machines. La pierre est sciée par des disque diamantés.

Après la dernière guerre mondiale les fendeurs ont commencé à travailler à un établi. Ils pouvaient ainsi travailler debout et non pliés en deux. Maintenant les repartons sont fendus à l'aide d'un petit marteau pneumatique en plaques ayant l'épaisseur de 4 ardoises. Ces dernières sont introduites dans une machine qui donne un coup de ciseau juste sur le milieu du chant et qui sépare les ardoises avec des ventouses tirant sur les côtés.

  rondisseuse

Des machines automatiques ou semi-automatiques les taillent avec des disques.

Ces méthodes modernes n'ont été employées en Bretagne que quand les ardoisières de Moulin-Lande ont été rouvertes à Mael-Carhaix.

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